mercredi 7 septembre 2011

Habemus Papam

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Réalisé par : Nanni Moretti

Avec : Michel Piccoli, Nanni Moretti, Jerzy Stuhr...

Film : franco-italien

Genre :"Élu non disponible, rappelez plus tard."

Durée : 1h42





Après la mort du Pape, le Conclave se réunit afin d’élire son successeur. Plusieurs votes sont nécessaires avant que ne s’élève la fumée blanche. Enfin, un cardinal est élu ! Mais les fidèles massés sur la place Saint-Pierre attendent en vain l’apparition au balcon du nouveau souverain pontife. Ce dernier ne semble pas prêt à supporter le poids d’une telle responsabilité. Angoisse ? Dépression ? Peur de ne pas se sentir à la hauteur ? Le monde entier est bientôt en proie à l’inquiétude tandis qu’au Vatican, on cherche des solutions pour surmonter la crise…








Critique de Kaal :

Des films sur le pouvoir pontifical, on peut dire que c'est pas commun (sans compter Anges & Démons de Ron Howard). C'est assez casse-gueule d'ailleurs surtout quand le sujet est le conclave et l'élection du pape. Habemus Papam permet d'entrevoir le déroulement de ce conclave où les cardinaux sont enfermés jusqu'à ce qu'ils choisissent un pape. On se dit qu'ils sont seuls au monde et bien, pas tant que ça. Au final, l'homme seul est celui qui sera élu. Il passe d'un monde à un autre. D'ailleurs, cette scène de vote est amusante (ou consternante) car on apprend qu'aucun des cardinaux ne veut devenir pape. Aucun ne veut prendre cette immense responsabilité et sans pitié, les favoris se mettent d'accord et jettent cette responsabilité au cardinal Melville qui n'a rien demandé. Cette fonction est comme une enclume qui tombe sur la tête, d'abord il y a l'incompréhension voire une certaine euphorie mais ensuite, le nouveau pontife comprend la situation et ce que cela engendre.
Ces cardinaux sont vraiment tourné en dérision, du moins sont très critiqués mais pas explicitement. On voit qu'ils ont de bons sentiment, ils veulent faire au mieux, mais en sont totalement incapables, ils sont dépassés. Finalement, cet épisode papale devient une vraie colo avec des gamins qui doivent combler leur temps en attendant de rentrer chez eux. 

Le film de Nanni Moretti nous installe dans un climat étrange. On passe constamment de la dépression à la joie un peu désuette. Mais surtout, en dehors des religieux, tout es mis en oeuvre pour que personne de soit au courant. On baigne dans les mensonges et les cachotteries. Le Vatican est bien à l'image de l'histoire de l'Eglise catholique mais aussi de la société actuelle. 

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Michel Piccoli nous offre une immense prestation dont l'essence principale est l'humanité, tout simplement. On oublie souvent que le pape reste un humain comme les autres. Un satire amusante aussi, c'est le fait que Melville dise que son métier est d'être acteur à la psy. Étonnement, Nanni Moretti qui a bien maîtrisé son sujet jusque là, déçoit dans sa prestation du psychanalyste. Son personnage est très intéressant au début du film mais on le voit complètement dépassé par la suite, il en devient énervant même.

Ce qui faut retenir, c'est qu'Habemus Papam est un très bon film sur la réflexion du pouvoir pontifical avec de nombreuses satires sur cette entreprise catholique. On passe vraiment un bon moment à condition d'avoir un certain intérêt sur les questions religieuses, sinon ce n'est qu'une banale histoire sur la dépression (on aurait pu espérer un film un peu plus polémique surtout de la part de Nanni Moretti).


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"J'espère que je vais avoir des tickets resto maintenant."

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