samedi 1 mars 2014

J'ai toujours rêvé d'être un gangster

Le bon-film-pas-très-connu-du-mois de Mars est :





Sorti en salle le 26 Mars 2008

Réalisé par : Samuel Benchetrit
Avec : Anna Mouglalis, Edouard Baer, Jean Rochefort
Nationalité : Française
Genre : Comédie dramatique, policier, satyrique
Durée : 1h48

L'histoire d'un braqueur sans arme dont la victime est elle-même une braqueuse, armée. Deux kidnappeurs amateurs qui enlèvent une adolescente suicidaire. Deux chanteurs qui parlent d'un tube volé. Cinq septuagénaires qui se retrouvent pour un dernier coup...










C'est quoi ce film?

Un petit bijou d'humour noir. Voila. Merci de m'avoir lu, au revoir ! Nan je déconne, n'ayez crainte, je vous laisse profiter de ma (rare) prose. Ce film est globalement un gros WTF comme on dit aux states. 
Traditionnellement, dans cette partie du dossier, nous vous expliquons ce que vous allez trouver dans le film, niveau histoire, scénario, toussatoussa. Un exercice plutôt délicat dans le cas présent puisque J'ai toujours rêvé d'être un gangster ne rentre pas du tout dans les cases habituelles et se permet d'être un film français ORIGINAL. Oui je sais, ce sont deux concepts qui ne font pas très bon ménage. Pour décrire ce métrage, je dirais que c'est un habile mélange entre le burlesque, l'humour noir, la subtilité du rien (prends ca dans tes dents), et un certain sens de l'esthétique.
C'est une sorte de films à sketchs, dans lesquels les personnages ont tous pour point commun de passer au moins une fois au relais routier près de l'autoroute, le seul fil rouge du mouvhie. L'autre point commun qu'ils ont tous, c'est que tous les protagonistes sont remplis de mauvaises intentions, ont une âme de gangster. On ne parle pas ici de gangster au sens dealer de came yo ! ou serial killer mais gangster maladroit, loufoque voir carrément clownesque.


 
 
"Un zèbre empaillé, combien ca fait de bitcoins sur Amazon roger ?"



On parle dans ce film de braquages ratés, de vols de chansons, et de kidnapping amateur. 4 séquences déjantées, mais très fines, pleines de silences précieux et de burlesque bien senti. Une sorte de "gangster comique". Nous avons pour commencer la tentative de braquage par le personnage interprété par Edouard Baer. Il n'a pas d'armes, mais prétend en avoir une et tente, très maladroitement d'intimider la serveuse. Il s'avère qu'elle cache bien son jeu, car elle souhaite, elle aussi, braquer la caisse, sa caisse. Comme dans toutes les scènes, peu importe l'objectif annoncé (un braquage, ou autre), le plaisir est dans le jeu décalé et l'écriture absurde. Un régal.
La meilleure scène du film se passe entre les chanteurs Arno et feu M. Bashung, qui jouent tous les deux leurs propres roles. Leurs cars respectifs arrivent tous les deux dans ce même relais routier et s'en suit une scène d'anthologie. Des gentillesses servies sur un plateau qui ne peuvent que nous faire penser que les 2 chanteurs sont amis. Mais plus on avance, plus on se rend compte du ridicule de la situation, que l'un a volé un carnet de chanson à l'autre, que l'autre a volé la meuf de l'un, etc. Un vrai délice, une fois de plus tout en silence, avec des ressentis suggérés et respirés plus que vulgairement dictés comme bon nombre de (mauvais) films.


"Bonjour, c'est pour une manucure siouplait. Vous me faites une french ?"




Parlons un peu du club du 3ème age, avec ce génial Jean Rochefort en leader de ce groupe improbable, nostalgique de ses plus belles années.A la recherche de l'endroit ou ils passaient du bon temps, ils se rendent compte qu'à la place de leur cabane a été construit ce relais routier. Un seul objectif va perdurer après cela, se venger d'avoir ruiner leurs reves d'un retour à la vingtaine et tout casser ! Et puis il a le cambriolage / kidnapping, avec deux bons gros amateurs qui enlèvent une fille suicidaire. Ils tiennent leurs rôles de méchants idiots thérapeutes à merveille et ça fonctionne, toujours avec les mêmes ingrédients.


"Elles sont passées ou les putes de Lulu la Nantaise ?"


Voila. C'est une excellente apologie de l'absurde, portée par une réalisation esthétique et des acteurs fous. J'allais écrire que ça ne ressemble à rien d'autre dans le cinéma français mais en fait non. Il y a des grandes ressemblances dans le ton et la réalisation avec Buffet Froid, ce film génial de Bertrand Blier. Je vous invite chaleureusement à les visionner tous les deux, ca vous changera un peu de Twilight et de l'élève Ducobu, bande de gaufres !


Raino


2 commentaires:

  1. Bonjour, personnellement, c'est un film qui ne m'avait pas du tout tentée. Je ne regrette rien même s'il y a le regretté Laurent Terzieff. Bonne après-midi.

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  2. Et bien c'est sans aucun regret que je t'invite tout de même à le voir si tu as du temps à perdre. je serais ravi d'échanger avec toi après ton visionnage !

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