vendredi 13 février 2015

Frank

Réalisé par : Lenny Abrahamson

Avec : Domnhall Gleeson, Michael Fassbender, Maggie Gyllenhaal...

Nationalité : Britannico-irlandaise

Genre : La Psychiatrie pour Tous

Durée : 1h35






Jeune musicien rêvant d’être une rock star, Jon croise le chemin d’un groupe de pop avant-gardiste à la recherche d’un nouveau clavier. Il devient vite le protégé de Frank, leur leader, aussi fascinant que mystérieux : ce génie musical vit dissimulé en permanence sous une grande tête en papier mâché. Entre phases de doute et éclats de créativité, rapports fusionnels et crises de confiance, l’enregistrement du premier album du groupe et les concerts les conduiront dans une véritable aventure humaine de l’Irlande jusqu’au Texas !







Kritique de Kaal

Comme chaque année, le Festival du Film Britannique de Dinard offre son lot de surprises cinématographiques. C'est souvent la loterie. On peut tomber sur des films chiants à mourir ou des petites perles comme ce Frank. Œuvre barrée et anticonformiste, elle peut laisser indifférent comme faire jaillir toute la folie qui habite chaque personne. 

Frank, c'est pas l'histoire de Frank. On suit l'aventure de John (Domnhall Gleeson, fils de, au jeu simple et efficace), jeune musicien et poète imparfait qui cherche à vivre de son talent et fuir son travail de bureau. Chance unique, il dépanne un groupe au nom imprononçable, the Soronprfbs,  sans savoir que c'est le début d'un périple de deux ans qui va le mener en dehors de son Irlande natale et surtout va le confronter aux différentes personnalités du groupe qui relèvent tous de la psychiatrie. On a un fétichiste (Scott McNairy, acteur qui monte), une musicienne colérique (Maggie Gyllenhaal, jouissive), un français râleur qui refuse de parler anglais et surtout Frank le chanteur. Un extravagant et mystérieux homme qui vit avec une immense tête en papier mâché interprété par un Michael Fassbender au sommet. Sa performance étonne et impressionne car il doit véhiculer toutes les émotions avec son corps et sa voix. Ce bouillon de culture et de différence se démène alors reclus pour créer un album, une recherche d'un nouvel Art que seuls eux peuvent comprendre. 

Frank est donc une comédie musicale loufoque pas comme les autres. En même temps qu'un hommage au personnage humouristique Frank Sidebottom de Chris Sievey, le réalisateur Lenny Abrahamson dépend un hymne à la différence et au choix de tous. Cela en fait donc un film qui ne peut pas plaire à tout le monde à l'instar de la réaction du public face à la musique des Soronprfbs La chanson de la dernière scène "I Love You All" est la conclusion magistrale et transcendante d'une œuvre qui reste en mémoire  et pas uniquement pour sa musique.



Se brouiller pour un pot de Nesquik, c'est dommage quand même.

1 commentaire:

  1. J'en reviens juste, une excellente surprise ! On ne voit pas arriver ce profond élan de tristesse dans ce qui ressemble à un feel-good movie. Quelques clichetons et longueurs toutefois.

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