samedi 11 avril 2015

Dear White People

Réalisé par: Justin Simien

Avec: T.J. Williams, Tessa Thompson, Kyle Gallner

Nationalité:Américaine

Genre:Fight Da Powah !! 

Durée: 1h48mn 






La vie de quatre étudiants noirs dans l'une des plus prestigieuses facultés américaines, où une soirée à la fois populaire et scandaleuse organisée par des étudiants blancs va créer la polémique. 




Critique de Mau Vaise

Après quelques semaines à tergiverser (toute seule) sur le prochain film que je voulais aller voir, il y a des périodes comme ça où tu as l’impression que tous les films qui passent au ciné sont pourris. Mon choix s’est alors porté sur un film que la bande annonce m’avait plutôt bien vendue : « Dear white people ». J’ai donc contacté l’un de mes associés pour lui proposer de venir se divertir avec moi.
Donc, le film : Au sein d’un campus universitaire une jeune afro-américaine, Sam White, anime une chronique radio appelée « Dear white people », une émission dans laquelle elle souligne de manière humoristique les actes à tendance racistes de ses chers « white » camarades. Sam White décide alors de se présenter à l’élection du « chef de maisons des étudiants » (ouais en fait je suis plus comment ils appellent ça et j’ai grave la flemme de chercher!) : la Armstrong-Parker house, en gros la maison des étudiants blacks que certains étudiants white tentent d’intégrer. En gros, Sam White et ses gentils copains afro-américains qui revendiquent haut et fort leurs origines ne veulent pas de blanc-bec chez eux ; et en ont ras-le-bol des stéréotypes racistes faits à leur encontre. Une soirée au thème provocateur finira par mettre un boxon terrible sur le campus « Bouuuuh les gros fachos, c‘est trop raciste de faire une soirée J’aime les fajitas  ou  Vive les sushis ! ».

Pfff, ça a été laborieux pour moi de faire ce pauvre résumé bien maigrelet car le film part bien plus loin que ça.
Il est surtout trèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèès (trop ?) long et franchement pour une comédie c’est lourd : 2h de vannes noirs vs blancs (oh mon Dieu j’ai utilisé le mot « «noir» je vais sûrement être taxée de raciste !). 
Beaucoup de stéréotypes à mon goût, ça en devient lassant à la longue. Alors peut-être était-ce un choix délibéré d’en faire des tonnes justement pour pointer certaines vérités. Peut-être mais je n'ai pas trouvé ça subtil. L'humour à l’américaine n’étant pas mon truc à la base, je n'ai pas vraiment ri à gorge déployée. Cela dit, je n’ai peut-être pas compris toutes les références faites dans chacune des répliques des personnages…Peut-être mais, encore une fois, c’était too much…



Critique de Mafieu


Ca a parfois du bon de se rendre dans les salles obscures sans savoir à quoi s’attendre. Mais rien qu’à la lecture de son titre, ce film aiguise la curiosité. Dear White People signé du jeune réalisateur afro américain Justin Simien n’est en rien une invitation cordiale pour blanc becs. Au contraire, cette comédie pleine de sarcasme se fait l’échos de cette « génération Obama » un peu désabusée qui constate qu’il faudra bien plus qu’un président noir à la tête de la Maison Blanche pour faire évoluer le choses. L’histoire prend forme dans une université américaine fictive. Son doyen de couleur (ici Dennis Haysbert, président des USA dans 24h…), ses résidences étudiantes divisées entre communautés… On l’aura compris cette fac pourrait s’appeler les Etats Unis d’Amériques! Parmi les étudiants, Sam White est une jeune métisse qui anime une émission intitulée Dear White People diffusée sur la radio du campus. Son but : traquer les préjugés des blancs envers les blacks avec une verve décapante. Jusqu’au jour où la jeune femme se retrouve élue par ses pairs pour présider LA résidence noire du campus. Cette situation attisera les tensions entre communautés et conduira aux dérives les plus absurdes (mais véridiques), à l’image des soirées nigger organisées dans plusieurs facs universitaires américaines.

Dear White People est un film intelligent dans sa manière d’aborder un sujet assez sensible, surtout dans le contexte actuel. Le réalisateur a d’ailleurs été accusé de tenir des propos anti-blancs par l’Etat du Texas. Ah c’est sûr que le film ne ravira pas tout le monde de ce côté ci des States! Les personnages principaux sont certes tous afros mais chacun a des motivations différentes. Tous sont confrontés tour à tour à des situations qui les obligent à reconsidérer leurs opinions. On est loin du classique conflit frontal entre communautés. Ici c’est au sein même des communautés que les conflits sont les plus exacerbées. Le film descend tour à tour les arguments des uns et des autres en les poussant à l'absurde. 

Bon par contre si le sujet est plutôt bien traité, l’ensemble m’a laissé un peu indifférent. Pour une comédie c’est quand même un peu light. J’ai eu un rictus à un moment, conséquence d'un effet comique à l'écran... mais disons le clairement : il n’y a pas de quoi se taper le cul par terre ! Bon alors il me manquait pleinnnnnnssssss de références. Mais ici TOUTES les blagues reposent sur ça et il faut le dire : c’est lourd et frustrant de ne pas pouvoir rire à gorge déployée (quelle expression à la con "Regardez! Ma gorge se déploie je ne peux pas l'arrêter!") comme ton voisin qui s’est refait la filmographie de Spyke Lee avant de venir. Au passage, merci à MauVaise pour son soutien dans ces instants « je peux pas rire j'ai pas de culture ». Concernant le montage du film, c’est plein de maîtrise pour un réalisateur aussi jeune. Le style est très épuré aussi : musique classique, montage en chapitres, tout le monde se sape chez Vuitton, des beaux/belles gosses à la pelle (ils font des casting aux entrées des grandes universités américaines?). Mais il manque quelque chose pour se sentir vraiment concerné par le film et la fin tombe un peu à plat. Je ne peux pas dire que j’ai adoré ou que j’ai détesté vous voyer? Ce n’est pas tout noir ou tout blanc ! Ahahahahaha celle là au moins je l’aurai comprise, bitch! 




Non mais attendez ... j'ai un très bon ami noir vous savez!







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